L’enfance, toujours présente.
L’amour, toujours vivant.
Une petite-fille et sa grand-mère.
L’éternité.

juin
c’est toujours juin
quand tu es là
une minute de juin
un instant d’existence
absolue

juin
et avec toi
les cerises luisantes
et sous l’arbre
ton rire

MOT DE L’ÉDITEUR
C’est un univers des plus intimes que propose Corinne Hoex dans Juin. Celui de l’enfance. Vécue dans la proximité d’une grand-mère aimée, cette enfance n’est cependant pas revisitée sous l’angle d’une nostalgie facile. Elle se manifeste à travers des détails faussement anodins, saisis dans une langue épurée où chaque mot, choisi avec une parfaite justesse dans la simplicité, fait mouche. Cette poésie sensible est aussi l’exercice d’une lucidité, qui relance et confère une indomptable profondeur à ce qui aura été vécu et qui engage tout le présent.
Pierre-Yves Soucy

Le Cormier, 2011
64 pages / 14×19 / ISBN978-2-930231-72-3
20 exemplaires sur Rives Shetland numérotés et signés et 480 exemplaires sur Munken Print

LECTEURS ET LECTRICES

Juin resplendit dans cette superbe édition du Cormier. La juste économie. La lumière et la grâce de l’aïeule. Le sourire et le goût des choses.
Caroline Lamarche, 20 février 2011

C’est un très beau recueil que vous avez tissé autour de la disparue, tout en images, en saveurs, couleurs sensuelles. Celles qui s’impriment dans la mémoire d’une enfant éblouie.
Annie Ernaux, mars 2011

Inoubliables, ces strophes d’où émerge cette figure que vous ne cessez de suivre, de traquer et de restituer, mais qui apparaît ici si différemment que dans vos proses. Avec toute la sensualité fraîche de l’enfance, des étés, des fruits, des tissus, des gestes du quotidien.
Marc Quaghebeur, mars 2011

J’admire ce don qui est le tien : traduire avec la plus grande simplicité l’ampleur et la profondeur. Les images, les instants grappillés renaissent avec une saveur et un parfum intacts ; désormais, celle qui n’est plus est là pour toujours.
Claire Anne Magnès, 14 avril 2011

Quelle joie ! Je suis particulièrement sensible à cette poésie si proche du quotidien, qui parvient à enchanter la rue, la fenêtre, le soir, les roses…  Merci de m’avoir fait vivre d’intenses moments avec « mon cœur de beurre ». J’ai relu. Je me suis laissé rejoindre une nouvelle fois. Avec gratitude.
Gabriel Ringlet, 20 mai 2016


Extraits de presse

C’est une petite merveille qui m’est arrivée par la poste, c’est une plaquette de poèmes, que Corinne Hoex appelle Juin. C’est un livre de beau papier dont il faut, avant d’y entrer, découper les pages au fil du couteau. Dès que c’est fait, mille senteurs s’en exhalent. D’entre ces pages montent le parfum des roses dans le couchant d’été, le sifflement des merles, le ronronnement du chat sous le cerisier, le houhou d’une grand-mère sur le perron de la maison d’enfance.
Ces poèmes là, de Corinne Hoex, sont des fragments de tendresse, des images qui reviennent du souvenir d’une grand-mère qu’une odeur de confiture de groseilles, soudain, fait ressurgir. Une vraie grand-mère, qui sent la poudre de riz et la violette, qui s’assoupit à l’ombre du jardin sous un chapeau de raphia, qui prépare le goûter, avec gourmandise.
De la rue, à la fenêtre, de la chambre, au parc, Corinne Hoex se souvient des bras blancs et chauds, des pieds gonflés dans les souliers de la vieille dame de ses huit ans, du collier de perles qui roule sous les doigts, des courses complices au salon de thé où l’index plane en trépignant par-dessus le comptoir, choisissant impatient le saint-honoré bientôt englouti, savouré bouchées après bouchées. Dévotion pâtissière, écrit Corinne Hoex, caramel brûlant sur les vallonnements de la crème. Et pour le dire, elle a des mots qui font saliver ces poèmes. Des poèmes lumineux comme un Renoir, de tendres taches, avec comme toujours, chez Corinne Hoex, cette malice par dessous.
Mais alors que ses romans sur l’enfance ont le mordant terrible, la cruauté glacée de parents affairés, cette petite plaquette de poèmes, cette petite merveille à lire sous la tonnelle, n’est que douceur et cœur de beurre.

Sophie Creuz, Musiq3, 19 avril 2011

Même quand elle écrit des romans, comme Ma robe n’est pas froissée ou Décidément je t’assassine, Corinne Hoex fait de la poésie. Elle coupe, elle tranche dans la graisse des mots, elle va jusqu’à l’os, elle épure sa langue à vif. Elle ne laisse que la toute puissance des mots, du son, du sens. Quand elle écrit des poèmes, c’est la même chose. Avec son dernier recueil, un changement quand même : la violence fait place à la nostalgie, à cette douceur des bonheurs enfuis.
Ce dernier opus s’appelle Juin. C’est toujours juin / quand tu es là, écrit-elle. Tu avances / dans ta robe de soie rouge. Mais qui est ce tu ? La narratrice a huit ans. Serait-ce sa mère ? Une grande sœur ? Une tante ? Non, ça ne colle pas. On opte, bien que la narratrice ne le précise jamais, pour la grand-mère. Ton fauteuil de velours / l’ovale de dentelle / où se pose ta tête / la paresse légère / le vent dans les rideaux. Mais une grand-mère jeune (Ta tête droite / sous le chapeau glorieux), jouette (Ton rire de collégienne / tes yeux bleus dans la glace / à côté du vieux regard / de mes huit ans), ne craignant ni la pluie (tes cheveux blancs / sous une page ouverte / de journal trempé) ni l’impudeur (tes seins nus / face à moi / comme deux personnes vivantes / qui me regardent).
Corinne Hoex joue avec les mots, les sentiments, les sensations, les souvenirs. Et ça goûte bon les bonbons à la violette et ça sent bon les effluves des confitures qui cuisent. Et ça résonne de mon cœur de beurre lancés joyeusement à la fillette. Et ça remue dans le cœur du lecteur qui se prend, nostalgique, à remuer lui-même des souvenirs d’enfance, de peurs soudaines, de paix retrouvée, de complicités, de vie belle. Et c’est bon.

Jean-Claude Vantroyen, Le Soir, 2 août 2011

Avant de lire, il faut couper les pages — geste d’autrefois qui prépare à la lecture par le toucher. Un beau geste pour ce recueil subtilement sensuel — saveurs, senteurs, souffles de vent : sous les doigts la peau de papier comme, dès les premières strophes, la robe de soie rouge et dans les mainsles pétales froissés. D’une touche de rose va procéder tout le poème. Le poème car, malgré les titres en capitales qui inscrivent les repères — LA RUE, LE SOIR… — et scandent un texte d’où ponctuation et majuscules sont presque absentes, il y a continuité. Une continuité fragmentée mais non rompue : les vers libres et brefs, groupés en petites strophes sur des pages où règne le blanc, ont l’humeur pointilliste. Ils excellent à fixer des instants mangés par le temps et à leur donner une texture aussi craquante que s’ils venaient d’être vécus — friabilité propre au souvenir ressuscité. Des cheveux blancs suggèrent une grand-mère, un regard de huit ans une fillette. On est en enfance et, derrière le « tu » qui habite le texte, on entend le je-qui-se-souvient. Brodés au petit point des échos qui se répondent d’un vers à l’autre — le rose des fleurs, les arômes, les mots tendres aux goûts pâtissiers — les moments lointains palpitent comme des mirages et dans leur évanescence rayonne la silhouette chérie. Moments doux, lovés en juin sans doute parce que c’est le mois préféré des enfants heureux qui attendent sur son dos étiré en solstice les vacances et l’été.

Isabelle Roche, Le Carnet et les Instants, n°167, juin, juillet, août, septembre 2011

Minimaliste, mais concrète et sensuelle, la poésie de Corinne Hoex touche par sa justesse et sa tendresse. Un art de la phrase simple, des thèmes intimes mais universels, une attention au grain du quotidien.
Corinne Hoex est l’auteur de trois romans, qui lui ont valu de nombreux prix et un beau succès critique. Mais elle est aussi poète. Elle a publié aux éditions du Cormier deux petits livres (Contre jour en 2009 et Juin en 2011) où se dessine une poésie tout à fait originale, et d’une grande qualité. Chaque livre possède un sujet propre et forme comme un seul poème, développé en brèves stances qui déroulent un propos homogène et progressif.
Les deux livres témoignent d’un sens rare du regard et de l’expression. L’attention à l’autre et l’émotion ne passent ni par l’expansion rhétorique ou affective, ni par la soustraction.
La substance de Juin (2011) est tout sauf abstraite. Il y est question de bonbons, de chapeaux, de beurrier et de confitures, de lingerie, de corde à linge, de profiteroles, de cretonne, de cassonade. C’est que son personnage, auquel à nouveau la poète s’adresse d’un bout à l’autre, est une grand-mère aimante, attachante, sensuelle, ancrée dans le réel, mais la tête dans le rêve. Toute une enfance est évoquée à travers le souvenir d’une affection (tu avances / toujours / tu viens vers moi), et les gestes et mots de la grand-mère.
La touche du poète-peintre se précise et s’enrichit. Et si c’est à nouveau la vue qui domine, la poésie convoque tous les sens, qui sans se mêler, se répondent en riches synesthésies :
– la vue et l’odorat : les taches roses des fleurs / au-devant de toi / l’odeur de pétales froissés
– la vue et l’ouïe : tu dis c’est moi / ta voix claire / c’est moi / la lumière vient / entre les branches / la lumière te regarde
– la vue, l’ouïe et le toucher : un ciel très bleu / le chant de deux merles / à l’ombre des peupliers / dans la balancelletes doigts rêvent sur tes perles
– le toucher : ta main chiffonne / le satin clair / le satin clair et la soie tendre / ta main ensuite / dans mes cheveux
– le goût, l’ouïe et la vue : la serveuse en tablier rond / de cretonne blanche / pose devant toi / tes profiteroles / dans un léger tintement / de porcelaine
Ici, tout un art subtil de l’image s’exerce, en un passage fréquent de l’image-vue à l’image-figure, de la notation à la métaphore : des frémissements d’ombrenagent au sol / des poissons de lumière / éclairent tes yeux
ou à la métonymie : dans l’herbe / ton journal ouvert / sur le ventre / fait la sieste
Cette pratique du mot juste se contente de phrases simples, souvent nominales : nommer les choses pour les faire voir et sentir suffit. Ce qui peut être un tic d’écriture facile et rebattu chez d’autres trouve chez Corinne Hoex toute son efficience : la fixité et la mobilité du souvenir, sa fragmentation et sa densité, émergent mieux à travers ces notations sans verbes, que d’ailleurs le lecteur supplée sans peine : un bruit de papier froissé / la chatte aux pattes blanches
Souvenirs, émotions, affection, vécus et revécus dans une sensualité intime et solaire, tout se dit avec la même sobriété : juin / c’est toujours juinquand tu es là
En somme, la fin du livre dit tout cela en deux vers : ce souvenir tout à fait net / dans cette parfaite lumière

Gérald Purnelle, Culture, Université de Liège, 24 février 2012

Oh, quelle petite merveille de tendresse, de poésie et de fraîcheur que ce Juin où Corinne Hoex évoque, mezzo voce, ses souvenirs d’enfance en s’adressant à la charmante vieille dame que fut une grand-mère aimante et aimée […] Et se dessine ainsi pour nous par petites touches impressionnistes, et le portrait d’une grand-mère et celui d’un autrefois cher à sa petite-fille […] On citerait bien tout le recueil, tellement, je l’ai dit, on est sensible à la beauté des images comme à la tendre fraîcheur des souvenirs dans ce recueil-mémorial.

France Bastia, La Revue Générale, octobre 2011

Pour qui connaît le travail romanesque de Corinne Hoex, il apparaît évident qu’elle se rende à la poésie également tant sa prose résonne d’échos qui font songer à de longs poèmes. Entre pointes aiguisées et lames de fond, entre mères amères et mers aimées, ses explorations de la violence dans les rapports parents-enfants au travers de ses romans Le Grand Menu, Ma robe n’est pas froissée ou Décidément je t’assassine révèlent un travail d’écriture de grand dépouillement pour arriver jusqu’à l’épure. Et j’aimais parler dans les chroniques que je leur ai consacrées d’une écriture diamantaire autant que bouleversante. Ses romans n’ont-ils jamais été autre chose que de la poésie ? Chaque roman a d’ailleurs comme été suivi d’un recueil. Et si la vraie différence entre prose et poésie semblait alors moins tenir dans le texte lui-même (sa teneur ou son expression) que dans sa disposition de mise en page ? Dans les recueils surtout, chaque mot ou chaque vers vibre davantage, résonne au centre silencieux de la page blanche.
Dans Juin, paru en cette fin d’hiver aux éditions Le Cormier, on retrouve sans conteste l’univers de Corinne Hoex : l’interpellation du tutoiement surtout et le sens du détail (ces miettes du réel), ou la thématique de la mère (grand-mère ici). Et puis l’importance des verbes et des noms qui créent cette écriture épurée, certains mots chers (froissé, gagner, jeu de cartes, aiguiser, sans attendre, guetter…), peu d’adjectifs. Mais, au contraire des romans en leur charge ténébreuse de violence, c’est ici comme l’autre face de l’auteure qui se livre – face lumineuse de douceur choyée. On découvre dans ce très printanier Juin un regard sensuel et gourmand, fleuri de roses, émerveillé de chaque moment, gonflé d’amour joyeux et serein. Rédigé en hommage à sa grand-mère : juin / c’est toujours juin / quand tu es avec moi // juin / et avec toi / les cerises luisantes / et sous l’arbre / ton rire
Retrouvailles d’une petite fille de huit ans avec sa grand-mère, cœur de beurre comme elle la nomme. Chaque printemps sous les marronniers en fleurs, là où il y a la vie impatiente. Quand le roman disait la violence, le poème dit la douceur et les frémissements, les coussins d’amour et les confitures, ce gros chagrin / contre toi / enfoui, ou sur la corde à linge / le vent à l’intérieur des robes, la merveilleuse torpeur de la sieste, les taches roses qui dansent et le passage de la lumière, les rideaux soulevés par le vent, les étoffes, la soie chiffonnée. La complicité avec la grand-mère, gâteaux partagés, dévotion crémeuse du saint-honoré, ou ma place dans ton littout à l’heure / tu viendras  /ronfler avec passion, après l’émerveillement incrédule de l’enfant : tes seins nus / face à moi / comme deux personnes vivantes  /qui me regardent
Un recueil qui sent l’essence de violette, le parfum du secret, qui dit avec un dépouillement d’extrême justesse la poésie lumineuse d’une grand-mère bienveillante au soleil de laquelle se dore une enfance réjouie.

Eric Brucher, Antipode, 22 avril 2011

De Corinne Hoex, voici le recueil qui me plaît davantage, à la fois goûteux et mystérieux, aventureux et très domestique. Les joies, les plaisirs, sont là, à portée de la main, et pourtant évasifs, élusifs. Jeux avec le temps, avec le lieu. Une sorte de brume dorée, qui se lève du fond du jardin, à la fin d’une belle journée de juin.
Une femme plus âgée parle, agit comme une collégienne, tandis que la petite fille porte sur elle un regard ancien, pareil à celui que peuvent avoir, en gare, les petites filles de Paul Delvaux. Tout est fait d’associations d’idées, ou plutôt d’images, d’une grande simplicité et d’une grande subtilité. Les paroles brèves sont là comme des poteaux indicateurs montrant et cachant à la fois le temps, l’âge, le moment. […]
Une poésie sensuelle, mais pleine de surprises, de retournements imprévus : le temps, le lieu se prêtent à d’étranges jeux. C’est la confiture de groseilles qui évoque un regard d’antan, du temps où elle était petite. […] Tous les sens sont mis à contribution, l’ouïe, l’odorat, le tact ; Corinne Hoex fait fi, ici, de son habituelle brièveté, pour une fête des mots, sans fin, qui nous évoque à la fois la légèreté de la Jeune fille verte de Toulet, certains Préludes de Debussy, la peinture de Seurat… Une réussite évidente.

Joseph Bodson, Reflets Wallonie-Bruxelles, n°28, juin 2011

Des ombres anciennes poursuivent Corinne Hoex, pourchassant en écriture les moindres recoins de son âme, mais ici point de présence lancinante, point de papillons épinglés sur papier glacé, ici le souvenir prend ses distances avec la cruauté, il se veut délice, gourmandise, jubilation. Une présence première devient l’adorée, la perdue qui revient, recouverte de mots de tendresse, prêtant ses formes et ses couleurs aux images les plus belles, les plus touchantes, les plus fortes.
Corinne Hoex ressuscite avec délice et ferveur ces instants arrêtés, instantanés d’émotion pure, et avec quelle sincérité, quel ressenti elle nous les donne à goûter. Ce recueil est sans doute le plus beau, à ce jour, le plus touchant et le plus vrai du poète, il est joie d’enfance, émotion pure, il chante une chère présence disparue. Le talent de Corinne Hoex n’a jamais été aussi éclatant.

Anne-Michèle Hamesse, Nos Lettres, avril 2011

Écrire le bonheur est un art difficile. Les mots usités, souvent, s’imbibent d’une naïveté qui devient vite ennuyeuse. Ce recueil de Corinne Hoex échappe à cette inclinaison. Il rassemble sept poèmes composés de vers brefs qui semblent couler d’une source limpide, à travers une succession de tableaux lumineux […] Pas une ombre, si ce n’est celle d’un arbre à proximité, ne vient obscurcir ce décor bucolique. Juin y rayonne d’une plénitude accomplie. […] Ce recueil constitue comme un moment de grâce, une symbiose parfaite. Sa lecture s’enchaîne sans pause et, refermant l’ouvrage, flotte encore dans l’air ambiant comme une brise un rien rafraîchissante, de celles qui, à l’entrée de Juin, annoncent déjà l’été.

Alain Helissen, Diérèse, n°55

Trop souvent, lorsqu’ils accèdent avec bonheur à la prose, les écrivains renient leurs poèmes ou les considèrent à tout le moins comme des péchés de jeunesse. La Belgique est terre de poètes. Alain Bosquet disait qu’elle est le pays où l’on en compte le plus par kilomètre carré. Corinne Hoex est de ceux-là. Ses incursions fructueuses dans le romanesque autofictionnel ne la détournent pas du sillon pourpre du poème, d’autant qu’elle y poursuit le même dialogue diapré. Celle qui entra en écriture en posant le pied dans l’empreinte de sainte Brigide d’Irlande pratique un lyrisme de contention, fruit d’une sensualité soucieuse d’échapper à l’illusion romantique.

Marc Emile Baronheid, BSC News Magazine, n°36, mai 2011

Un nouveau petit recueil, dont, comme tous ceux que publient les éditions Le Cormier, on éprouve un plaisir tout particulier à découper les pages, d’abord parce que cela ne nous est plus guère offert, mais aussi parce qu’on est assuré que va, comme dans tout « Le Cormier », s’offrir des feuilles ouvertes une œuvre de qualité. […] Loin des sentiments violents, ou, plus précisément, violemment contenus, qu’exprime Corinne Hoex romancière dans Le Grand Menu, Ma robe n’est pas froissée ou Décidément je t’assassine (trois romans parus aux Impressions Nouvelles), dans ce recueil Juin, tout au contraire, elle évoque et retourne vers une vieille dame — une grand-mère à coup sûr — toute la tendresse dont celle-ci a baigné son enfance […] Des souvenirs qui n’ont rien de la couleur sépia, mais qui resurgissent à travers de petits tableaux pareils à des aquarelles d’une merveilleuse fraîcheur.

France Bastia, La Revue Générale, août-septembre 2011

Une plaquette poétique à glisser dans son bagage, pour ce printemps/été si bienvenu : Juin est a-do-ra-ble ! Faut-il le dire, je suis admirative de la prose, mais aussi de cette poésie que Corinne Hoex distille si élégamment : en de courtes stances modernes, elle nous tend son imaginaire qui plonge au plus profond des années enfantines.

Marie de Ré, World Periodical Press News, juin 2011

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