Texte de Corinne Hoex
Encres de Camille De Taeye
La nuit.
Une maison près de la mer.
La présence fascinante de l’eau.
Le bruit des vagues dans le noir.
Et d’étranges nageuses.
Je ne vois pas la mer mais, la nuit, je l’entends. Le jour, elle se tient de l’autre côté de la dune, au-delà des grands pins. Mais, quand l’obscurité est là, je sens l’eau noire qui gonfle. Elle caresse ses vagues sur le seuil de ma chambre, se glisse sous le volet, encercle mon lit. J’entends son grondement sourd. Son râle.
Didier Devillez, 2009
32 pages / 20×20 / ISBN978-2-87396-126-8
Édition originale accompagnée de la reproduction en offset de quinze encres de Camille De Taeye, tirée sur papier Steinbach 200 gr. à 300 exemplaires, soit : 257 exemplaires numérotés de 1 à 257 ; 40 exemplaires numéroté de I à XL augmentés d’une encre originale de Camille De Taeye ; 3 exemplaires hors commerce augmentés d’une encre originale de Camille De Taeye, réservés aux auteurs
LECTEURS
Quelle joie de lire La nuit, la mer dans cette superbe édition. Vous constituez avec Camille De Taeye un duo parfait. La mobilité de l’eau et les cercles de densités diverses s’accordent et se répondent à la fois : une conjugaison de calligraphies « dont le tracé s’envole ».
Philippe Roberts-Jones, 8 février 2010
Je trouve à tes textes une vertu conjuratoire : ils font reculer l’eau noire qui envahit nos nuits d’agonie-insomnie. Il y a là une poésie particulière qui transfigure une expérience commune. L’insoutenable y est contenu par le style. Voilà le miracle ! Poésie tragique au-delà des larmes, et sans consolation autre que la beauté. Celle-ci opérant comme un passage à gué.
Jean-Claude Dortu, 26 janvier 2010
Une version précédente de La Nuit, la mer a été publiée en 2008 aux éditions Æncrages, sous le titre de La Mer, la nuit, avec des aquarelles originales de Colette Deblé
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